Depuis la crise économique mondiale de 2008, la reprise – la « vraie » – a été annoncée plusieurs fois, avant de s’évanouir. Ces derniers mois, on nous l’annonce à nouveau. Après 3,1 % de croissance du PIB mondial en 2016, le FMI prévoit 3,5 % de croissance en 2017 et 3,6 % en 2018.

Cependant, bien des économistes restent très prudents. Cette reprise est fragile et repose sur un équilibre précaire. Elle pourrait n’être qu’un effet rebond suite aux baisses consécutives de ces dernières années. Par ailleurs, si la croissance se confirme, on peut s’attendre à une remontée des taux d’intérêt – ce qui pourrait tuer la reprise dans l’œuf.

Il faut aussi prendre en compte la situation géopolitique internationale. Depuis que Trump est arrivé au pouvoir, la ligne de l’administration américaine est imprévisible, à la fois sur le plan géopolitique (Corée du Nord, etc.) et sur le plan économique (protectionnisme et creusement de la dette publique). Trump se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, ce qui alimente la fébrilité des marchés. En Europe, c’est la fragilité du secteur bancaire – en particulier en Italie – qui est une source d’inquiétude majeure.

La dette chinoise

Enfin, il y a la bombe à retardement chinoise. Depuis 2008, de nombreux Etats ont vu leur dette exploser, mais la Chine a battu tous les records. La dette publique de ce pays est passée de 147 % du PIB en 2008 à 280 % aujourd’hui. Selon des prévisions officielles, elle devrait atteindre plus de 300 % dans les prochaines années. La Chine est désormais plus endettée que le Japon (250 % du PIB).

Nombre d’entreprises chinoises – dites « zombies » – ne survivent que grâce au crédit. Elles ont capté 14 % des prêts distribués à l’industrie en 2016, contre 4 % en 2011. Compte tenu du rôle majeur de la Chine dans le marché mondial, l’explosion des bulles spéculatives chinoises aurait un impact dévastateur à l’échelle internationale. Déjà, la croissance chinoise ralentit : 6,7 % en 2016, soit le chiffre le plus faible depuis 26 ans.

Au niveau mondial, l’endettement a flambé, depuis 2008, pour atteindre 152 000 milliards de dollars, soit 250 % du PIB brut mondial. Aucune croissance solide et durable n’est possible sur cette base. En bref, la reprise n’est pas seulement fragile ; elle est en terrain miné.

Cet article est gratuit… mais il a un coût. En vous abonnant, vous nous donnez les moyens financiers de faire vivre un journal qui défend les intérêts des travailleurs et porte un programme révolutionnaire. C’est la raison d’être de Révolution.
Soutenez-nous : abonnez-vous à Révolution !

Tu es communiste ? Rejoins-nous !

Un membre du PCR s'implique directement dans le travail du parti. Cela signifie recruter d'autres communistes et les organiser dans des cellules communistes, tout en étudiant la théorie marxiste et en diffusant les idées communistes dans le mouvement. Le parti fournira des ressources politiques, des conseils et des outils pour t'aider dans cette activité.

Un soutien du PCR contribue à la construction du parti en payant une cotisation mensuelle, et n'est pas obligé de participer activement au travail quotidien du parti. Tu recevras un abonnement PDF au journal mensuel du parti, Révolution.

Nous sommes entièrement autofinancés. L'argent récolté nous permet de financer nos locaux, de développer notre maison d'édition et notre journal, d'imprimer des affiches et des tracts. En mettant en place une cotisation mensuelle, tu nous aideras à construire un authentique Parti Communiste Révolutionnaire !