E n février, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a revu à la baisse les perspectives de croissance du PIB français en 2024. Pendant des semaines, le gouvernement n’avait pas touché aux prévisions « volontaristes » de Bercy (+1,4 %), pourtant nettement supérieures aux chiffres avancés par les grands organismes internationaux.

Il faut reconnaître qu’entre un remaniement chaotique et une révolte paysanne, les semaines qui ont précédé cette révision officielle étaient peu propices aux mauvaises nouvelles.

Souhaitant maintenir l’illusion d’une amélioration, Bruno Le Maire a visé plus haut que l’année dernière (+0,9 %) en anticipant 1 % de croissance ! Moins « optimiste », la Commission européenne table sur 0,9 %.

Redoutant le verdict des agences de notation financière, le gouvernement doit désormais rectifier le budget de l’Etat pour qu’il corresponde aux nouvelles perspectives économiques. Pour limiter le déficit, Le Maire a annoncé un coup de rabot de 10 milliards d’euros dans les dépenses. Il y a peu, Bruno Le Maire évitait de justesse la dégradation de la note française en promettant que le gouvernement tiendrait « quoi qu’il en coûte » ses 4,4 % de déficit. Mais même en atteignant cet objectif, l’Etat français ferait figure de « mauvais élève » de la zone euro.

Des parlementaires macronistes se sont permis de remettre en cause la promesse historique du Président : « pas de hausse d’impôts ». Quelques téméraires ont même suggéré de recourir à la « solidarité nationale » en « taxant les plus aisés ». Le Maire a rapidement balayé ces hypothèses en les qualifiant de « solutions de facilité ». La solution courageuse et responsable, c’est évidemment de faire payer les plus pauvres. Par exemple, le budget de l’Education nationale sera réduit de 700 millions d’euros. L’exécutif puisera aussi dans « l’aide publique au développement » destinée aux pays pauvres, qui sera amputée de 800 millions d’euros. Il est vrai que les pauvres des pays en question ne voyaient jamais la couleur de cette « aide », de toute façon.

Sans un vote des députés, le gouvernement ne peut pas aller au-delà des 10 milliards de coupes. Si la conjoncture économique continue de se dégrader, il devra passer par un nouveau projet de loi de finances (PLF) rectificative. Lors de l’adoption du dernier PLF, en décembre, Elisabeth Borne avait dû recourir au 49.3. Le premier 49.3 de Gabriel Attal approche à grands pas !

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