P rofondément endetté, le groupe Casino – qui comprend Monoprix, Franprix, Cdiscount et Naturalia – a été racheté le 27 mars dernier par un consortium regroupant les milliardaires Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds d’investissement Attestor. Dès le lendemain, sa cotation boursière s’est effondrée de 67,3 %.

Le plan de « sauvegarde »

Signe de ce qui attend les salariés, la première mesure des nouveaux dirigeants a été de réclamer à 900 salariés le remboursement d’avances sur salaire datant des années 1990. Face à la polémique provoquée par cette exigence mesquine, la nouvelle direction y a renoncé. Mais la situation désastreuse du groupe Casino n’en reste pas moins inquiétante pour ses 50 000 salariés.

Fin novembre, c’est-à-dire avant le rachat du groupe, la presse avait déjà révélé que des centaines de magasins de la chaîne étaient vendus à Auchan et Intermarché. Un millier de salariés s’étaient mis en grève pour protester contre cette annonce.

De leur côté, les nouveaux propriétaires ont promis de préserver les sièges de l’entreprise ainsi qu’un « noyau dur de magasins » – mais pas plus. Début mars, le Tribunal de commerce de Paris a approuvé ce plan de « sauvegarde » qui prévoit la vente de près de 288 magasins, sans aucune garantie pour leurs employés.

Nationalisation !

Au début de l’année, les syndicats ont lancé un nouveau préavis de grève. Mais comme l’expliquaient eux-mêmes les dirigeants de l’intersyndicale, il ne s’agissait que d’une tentative de faire pression sur les dirigeants du groupe. En vain : les nouveaux propriétaires veulent rentrer dans leurs frais même si cela signifie licencier massivement. Dans ces conditions, il n’y a rien à attendre d’une négociation avec eux. Pour les faire reculer et sauvegarder les milliers d’emplois menacés, il faut préparer une grève reconductible embrassant un maximum de magasins.

Les patrons de la grande distribution sont incapables de maintenir les emplois menacés par la crise du capitalisme. Ils devraient être expropriés et leurs entreprises placées sous le contrôle démocratique de leurs salariés. Cet objectif susciterait sans doute l’approbation de la masse des consommateurs, qui en ont assez d’être spoliés par les grands capitalistes de ce secteur.

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