Gérard Thifagne

C’est avec tristesse et émotion que nous avons appris le décès du camarade Gérard Thifagne, le lundi 12 avril. Il avait 64 ans. Il luttait courageusement contre la maladie – et n’a pas ménagé son engagement politique, jusqu’aux derniers jours.

Secrétaire de la section PCF de Barentin, non loin de Rouen, Gérard était un personnage incontournable de la ville. Il en était devenu le maire-adjoint à l’urbanisme. La construction de logements sociaux et la création d’emplois étaient au cœur de son action et de son travail quotidiens, depuis 20 ans.

Sur la Fête de l’Humanité de Normandie, lorsqu’on discutait avec des camarades et qu’on disait qu’on habitait Barentin, la question fusait aussitôt : « Tu connais Gérard, alors ? ». Il était très apprécié des communistes. Il avait de vastes connaissances – que, très humble, il n’affichait pas, mais qui lui permettaient de soutenir une conversation sur de très nombreux sujets.

Il était également connu pour son caractère – un de ces caractères qui vous font dire, en rigolant, qu’il vaut mieux être avec lui que contre lui. Il était très enthousiaste et combatif. Lorsque Sarkozy a remporté les élections, en 2007, et que le PCF semblait au plus bas, il a remobilisé les camarades et nous a encouragés à intensifier la lutte. Dans ses dernières volontés, il déclarait ne vouloir « ni fleurs, ni couronnes, mais qu’un don soit fait à l’Association Afriqu’Amitiés ».

Il avait des solides idées politiques. Il était insensible aux sirènes médiatiques qui annoncent la disparition du PCF. Il voulait que le PCF défende un programme véritablement communiste. Lorsque j’en parlais avec lui, il me disait soutenir l’idée de nationalisations et de contrôle ouvrier. « Ce qui me soucie », ajoutait-il, « c’est comment on va l’expliquer aux salariés. »

Nous exprimons nos condoléances à Danièle, son épouse, à la famille et aux proches de Gérard. A présent, le meilleur hommage que l’on puisse rendre à ce camarade, c’est de se montrer aussi combatif que lui, dans nos luttes, de se soucier de développer la conscience révolutionnaire de notre classe, et d’être aussi internationaliste qu’il le fut toute sa vie, jusque dans ses dernières volontés.

Un hommage lui sera rendu le lundi 19 avril, à 11 heures, salle Léo Lagrange, à Barentin (derrière la Mairie)

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