Martine Landry, militante d’Amnesty International, risque jusqu’à 5 ans de prison et 30 000 euros d’amende pour avoir « facilité l’entrée [en France] de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ». Si entrer ou résider en France sans autorisation est une infraction pénale, il n’est pas interdit par la loi d’aider un migrant, à condition que cela se limite à certaines aides strictement définies et qu’il n’y ait aucune contrepartie « directe ou indirecte ». Dans le cas de Martine Landry, cette aide entre dans le cadre de la protection de l’enfance : elle accompagnait les deux mineurs afin qu’ils soient pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

Cette poursuite pénale sans fondement juridique n’est pas un cas isolé et vise à intimider les organisations qui aident les réfugiés. Amnesty International a déclaré espérer que le procès de Martine Landry sera l’occasion d’assouplir la législation française à ce sujet, mais les annonces du gouvernement ne vont pas dans ce sens, bien au contraire. Le projet de loi asile-immigration vise plutôt à durcir la répression en facilitant les expulsions de sans-papiers venant de pays « en paix », comme si fuir la famine était moins légitime qu’être chassé par la guerre. Cette accentuation de la répression se retrouve dans tous les pays d’Europe, ces gouvernements ayant profité des attentats de 2015 et 2016, sur le continent, pour restaurer les contrôles frontaliers, sur fond de propagande raciste liant immigration et terrorisme.

Les classes dirigeantes d’Europe ont beau verser publiquement des larmes de crocodile sur la tragédie humaine dont sont victimes des centaines de milliers de migrants, leur véritable politique se résume à les pourchasser, à les renvoyer dans l’enfer qu’ils ont réussi à fuir et à criminaliser ceux qui se battent pour les aider.

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