Située dans les quartiers nord de Marseille, la blanchisserie Pamar appartient à un grand groupe de santé privé. Elle compte une vingtaine de salariés qui ont pour mission de traiter le linge des cliniques Beauregard, Saint-Jean et Vert Coteau.

Dénonçant des conditions de travail insupportables, les salariés sont en grève depuis le 15 janvier.

La cadence de travail exigée est telle que les salariés n’ont même pas de chaise pour s’asseoir. Ils passent directement du traitement du linge sale à celui du linge propre sans pouvoir prendre de douche ou changer de tenue. Plusieurs d’entre eux se sont brûlés en intervenant sur les machines, car ils n’ont pas le temps de les laisser refroidir. Soumis à de très fortes chaleurs, ils frôlent souvent la déshydratation et le malaise. Selon leur direction, une seule bouteille d’eau par journée de travail serait suffisante.

Kalah, salariée de Pamar et militante à la CGT, nous explique que faute de bonnes conditions de travail, le linge propre destiné aux nourrissons hospitalisés peut se retrouver mélangé à des draps souillés ou à du linge « contaminé ». Une autre salariée témoigne : « Dès le matin, la cheffe d’équipe nous crie dessus en permanence. Elle nous insulte, nous humilie, nous menace de mort. Elle n’arrête pas de traiter l’un de mes collègues de singe. Et quand on a le malheur de répliquer, elle nous menace de nous renvoyer à Pôle emploi. »

Les différentes tentatives de médiation avec l’Inspection du travail, tout comme la saisine de l’ARS, n’ont rien changé. Les patrons ont même embauché des intérimaires pour tenter de briser la grève. Les frais de blanchisserie ont fortement augmenté cette année – de 64 %, par exemple, en ce qui concerne la clinique Beauregard, par ailleurs actionnaire de Pamar. Cela représenterait près de 500 000 euros supplémentaires dans le chiffre d’affaires du groupe. Les salariés n’en voient pas la couleur.

Depuis plus de 100 jours, les salariés de Pamar dénoncent une hygiène déplorable et un management digne de l’esclavage. Kalah explique : « Travailler dans ces conditions ne nous plaît pas, parce que ce sont des vies qui sont en jeu. Si les patrons de Pamar ne pensent pas aux malades et aux nouveau-nés, nous on pense vraiment à eux. Parce que ce sont eux, notre avenir. Aujourd’hui on a décidé de lever la tête, de lutter pour nous, pour les patients, pour les soignants et pour le public. »

Pour soutenir cette lutte, vous pouvez participer à la caisse de grève « Solidarité Pamar » sur cotizup.com.

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