La vague de perquisitions menées chez Jean-Luc Mélenchon, plusieurs de ses collaborateurs ou ex-collaborateurs, ainsi qu’aux sièges de la France insoumise (FI) et du Parti de Gauche, n’était pas un acte de « justice ». C’était une agression politique délibérée, sous couvert de justice, contre la première force d’opposition de gauche.

Il y a une disproportion flagrante entre les opérations policières et les deux soi-disant « affaires » au nom desquelles elles ont été menées. Concernant les comptes de campagne de Mélenchon, ce dernier a demandé publiquement, depuis de nombreux mois, qu’ils soient réexaminés par la Commission officielle chargée de les contrôler – et qui les avait d’ailleurs approuvés, tout en émettant des réserves. Au lieu de répondre positivement à la proposition de Mélenchon, qui s’engageait à fournir toutes les pièces nécessaires, le parquet a ordonné une vague de perquisitions. L’objectif n’est donc pas de faire la lumière sur les comptes de campagne de Mélenchon. L’objectif est de discréditer la France insoumise aux yeux de la population en mettant en scène l’adage : « pas de fumée sans feu ».

Concernant la soi-disant « affaire » des assistants de Mélenchon au Parlement européen, en aucun cas elle ne peut justifier les perquisitions de mardi matin. Ici aussi, il y a un décalage total et flagrant entre les moyens (les perquisitions) et la fin (la soi-disant « affaire »). C’est que les moyens déployés visent en réalité une autre fin : jeter le discrédit sur Mélenchon et la France insoumise.

Ce n’est pas tout. Suite aux perquisitions, le parquet est en possession du contenu de téléphones portables et d’ordinateurs appartenant à des dirigeants de la France insoumise. Qu’est-ce qui garantit que les informations politiques saisies ne seront pas communiquées à des adversaires politiques de la France insoumise, à commencer par le gouvernement lui-même ? Absolument rien. « L’indépendance de la justice » – que des journalistes ô combien « indépendants » évoquent sans cesse – est une mauvaise plaisanterie, comme cela vient d’être démontré par les perquisitions elles-mêmes, qui avaient un objectif exclusivement politique.

Ce qui s’est passé mardi est inacceptable et doit être activement condamné par l’ensemble du mouvement ouvrier. Cette agression politique est l’œuvre d’un gouvernement réactionnaire qui sombre dans l’impopularité et cherche à nuire de toutes les manières possibles à la première force d’opposition de gauche. Raison de plus pour construire un puissant mouvement de masse visant à chasser du pouvoir Macron et sa clique, dès que possible, et ouvrir la perspective d’un gouvernement de la gauche radicale.

Révolution, mercredi 17 octobre 2018

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